En Quête de spiritualités
Sur le plateau il y a comme un microcosme de « diverse spiritualités » qu’il s’agit de décoder par-delà les apparences telle l’écologie, l’engagement politique, les postures et initiatives sociales, les rites, l’art…. A ne pas confondre avec les religions qui sont largement déconsidérées comme une évocation de structures qui enferment. Nos contemporains manifestent des « aspirations », à l’écart des religions ou au travers des religions ; ils recherchent quelque chose de plus « fluide » qui naisse du cœur et qui aille au-delà de la matière. Ils revendiquent une implication du corps, des émotions, de l’esprit , une recherche d’unité personnelle reliée à la nature.
Cela s’observe dans le bouddhisme sensible à l’harmonie, comme chez les chrétiens las de structures, comme ceux qui refusent toute religion au nom d’un libre arbitre. Cette quête spirituelle est une émergence de vies insérées dans un monde insatisfaisant marqué par le consumérisme, les instances de pouvoirs, l’absence de repères stables dans un société « liquide ».
Les chrétiens, ceux qui se réfèrent au Christ manifestent comme beaucoup d’hommes et femmes des aspirations à une certaine plénitude de vie, à une certaine harmonie intérieure, à « une vie qui ait du sens ». C’est alors qu’ils peuvent entrer en dialogue avec la proposition de l’Evangile donnée à la conscience, avec le visage du Christ qui ouvre les aspirations jusqu’au travers de la mort pour un accomplissement total de l’existence dans l’amour. Leur rituel se fait dans l’appartenance à une petite communauté fraternelle.
Quant à la religion musulmane, elle manifeste une quête d’accomplissement par le chemin des piliers de l’Islam. Cette quête reste à explorer, tant elle est provoquée par le monde sécularisé.
« En Quête de spiritualités » ne vise en rien le prosélytisme de quelque religion que ce soit. « En Quête de spiritualités » voudrait mettre au jour et en images, à travers des témoignages, ce qui anime la vie intérieure des habitants de notre territoire du Plateau, pour en percevoir la richesse et permettre aux uns et aux autres d’entrer en dialogue.
La vie du territoire a besoin des richesses spirituelles de chacun pour une croissance en humanité. Les « rituels » peuvent en être l’expression. Ils sont même nécessaires pour une objectivation sociale, communautaire. La laïcité française en offre l’espace.
Gilles Gracineau