Quand la fragilité nous enseigne !
La flamme des jeux Paralympiques vient de s’éteindre mais cette flamme continue de briller dans le cœur des Athlètes et d’illuminer le monde trop marqué par l’esprit de puissance que manifestent les guerres, les luttes de pouvoirs et les violences ; en effet « Les grands commandent en maitre » , dit Jésus. Cette flamme a mis en lumière la force dans la faiblesse. Alors nous avons vu la gloire de ces femmes de ces hommes blessés mais non terrassés , se relevant histoires complexes, de blessures, de déconvenues mais devenus, par des amitiés solides, athlètes en pleine lumière, exploits sportifs exposés au monde sous le regard ébloui de tant de spectateurs admirant tant de sourires aux lèvres.
Oui ces femmes ces hommes respiraient la joie et la paix, parce qu’il goûtait la joie comme un cadeau au bout de tant d’efforts pour dépasser le handicap, l’inouï et l’inespéré venant le combler.
Par ces jeux, ces hommes et ces femmes sont venus enrichir l’humanité. Par eux, chacun peut prendre conscience que la fragilité fait partie de la condition humaine. Elle invite à l’humilité, à toucher l’humus de cette condition humaine. Nos corps, ne sont-ils pas faits de la glaise ?
Mais prendre conscience de notre fragilité et vulnérabilité, c’est accueillir, au sein de la conscience, un trésor de sagesse, une beauté nouvelle. Saint Paul l’avait bien compris quand il dit « c’est quand je suis faible que je suis fort » car alors il donne à l’Esprit Saint la liberté d’exercer sa puissance. Ceux et celles qui qui ne partagent pas la foi de Paul sentent confusément, intuitivement qu’un esprit les enrichit d’une plénitude d’humanité, d’une vraie sagesse, d’une capacité à s’ouvrir aux autres, à avoir besoin des autres. Sans cette ouverture aux autres, nous ne serions pas vraiment humains. L’homme est un être relationnel.
La fragilité, voir la faiblesse et la vulnérabilité sont un creuset où l’Esprit Saint travaille les cœurs pour que s’y forment une sagesse humble, un art de vivre toujours plus humain où l’essentiel caché aux « puissants » devient source d’une vraie joie.
Gilles