Ruralité terre nouvelle

L’EN’DUO sur la Plateau de Millevaches

Jean-Baptiste Moreau se laisse facilement aller à ce qu’il appelle, lui-même, le « coup de gueule ». Chacun a son tempérament et chaque tempérament demande à être accueilli mais décodé pour percevoir l’intention des propos. Assurément le fléchage de l’EN’DUO 2022 a été saboté. La question n’est pas tant de connaitre l’auteur ou les auteurs, que de faire une lecture de l’évènement.

400 motards. Une course bien ancrée dans la tradition. Des organisateurs passionnés. Et crac ! une paille dans le déroulement. Déconvenue assurément chez les coureurs, les organisateurs et ceux et celles qui portent le souci de l’image de la Creuse.!

Ce qui a manqué semble-t-il c’est de permettre aux protagonistes concernés par cette course (préfecture, organisateurs, maires, responsables de collectivités territoriales, ceux du PNR, ceux de la forêt et de l’environnement…) de se parler, ensemble. C’est autour de la table qu’un parcours judicieux et consenti aurait pu voir le jour. N’est-ce pas cela le jeu démocratique inductif permettant de faire émerger des décisions à partir du terrain et de personnes pouvant émettre des considérants avisés sur tels ou tels aspects qui leur tiennent à cœur.

11 novembre, jour de commémoration, mais aussi d’aspiration à la paix en Ukraine notamment, comme cela fut dit à Gentioux, il est bon de se rappeler que le dialogue est un puissant acteur de prévention à la guerre et aux paroles assassines, celles qui font mourir toute possibilité de se redonner une mutuelle et bienveillante hospitalité afin de mieux se comprendre en vérité dans le futur.

On peut garder les distances, laisser des fossés se creuser, c’est sûr. Toutefois, l’avenir en « ruralité-terre-d’accueil » est bien dans une mixité sociale créative – déjà en route certes- habitée d’une biodiversité des cultures. Cette biodiversité est une richesse et une chance pour une ruralité nouvelle au bénéfice de toute la société. C’est compliqué et couteux en sagesse, mais l’enjeu en vaut la peine !

Gilles Gracineau

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